Les Arts et Epées ne sont pas un théâtre mais plutôt deux, qui tirent leur popularité de la variété des représentations. L'un non couvert, donne lieu à des combats extraordinaires entre hommes et fauves; l'autre fermé, plus intime, laisse libre cours à l'expression corporelle qu'elle soit comique, tragique ou érotique. Il s'agit là d'un moyen efficace de dilapider ses économies mais aussi de les accroître par le pari ou une simple participation aux représentations.

Horaires et prix de la place:

Théâtre 1:
-11h-13h: L'homme contre la bête, place assise 15 pa
-15h30-17h: Qui sera le meilleur gladiateur?, place assise 15 pa
-18h-20h: notre Champion contre tous!, place assise 20 pa

Théâtre 2:
-13h-15h30: Les Surprises (vaudeville), place assise 20 pa
-17h-18h30: Concerto, place assise 30 pa
-21h-00h: En attendant Godot, place assise 15 pa
-01h-03h: Les exploits de Dom Juan (érotique), place assise 35 pa

Cherchant un minimum de distraction dans cette ville encore nouvelle,Godot tomba ,par le hasard des choses, sur une immense pancarte indiquant la position exacte de l'arène dans la cité
Peut-être après tout.......Si les tarifs restent compétitifs...........
Et il s'élança dans le tortueux labyrinthe que reste Valdis,cherchant à oublier ce qui fut sa vie,son histoire pendant un instant,ne serait ce qu'une seconde.....
M'y voici enfin!...Mince les tarifs reste excessivement cher....Peut-être que?........
Et Godot,d'une lancée fulgurante ,pénétra dans ce qui semblait être lieu de distraction.Et d'un dédain que la plupart qualifierait d'irritant,il se mit à intoner des propos pour le moins inappropriés s'ils ne s'avéraient intelligible.
"L'humanité puise dans sa diversité intellectuelle ,un inextricable dédale où chaque question aboutit finalement à une seule interrogation qui tiraille notre pensée,des anciens jusqu'à nos jours,et qui j'en ai peur ne connaîtra jamais résolution.Mais pour ma part,ma seule consolation repose dans les obscurs méandres dopé à la caféine qu'est le café,et dont je ne pourrais jamais arrêter la consommation.
Cependant,cette...idée de théâtre(au sujet du n°1),dont j'aurai préférence à appeler boucherie du genre humain,aurait elle des tarifs convenant au misérable erre que je suis ,et dont les économies furent englouties par ce système sans pitié qu'est le capitalisme Suisse(pourquoi ont ils augmenter les tarifs chez nespresso? )"


Quant au second théâtre,vu qu'une des représentation me concerne intimement,serait-il possible d'obtenir des réductions?En cas d'opposition,je me verrais contraint de subvenir aux lois internationales sur le copyright où le nom de Godot est propriété exclusive de Capcom Entertainment, Inc.

MJ

Margaret dévisageait depuis un moment ce vieillard qui s'agitait avec sa tasse de café. Il arrivait chaque jour des types de plus en plus louche. Elle commençait même à avoir peur derrière sa caisse... Une si jolie fille comme elle pouvait se faire agresser à tout instant! Pourtant il n'avait pas l'air dangereux mais simplement dérangé...

-Eh toi, là bas! Tu ne serais pas le gars qu'on attend depuis tout à l'heure?
Ça a commencé depuis un bon moment !

*Faut forcement être acteur pour être aussi bizarre...*

Patron! J'ai retrouvé votre énergumène!

"Patron" déboula à l'entrée du théâtre. L'observateur à l'oeil aguerri remarquera qu'il devait tenir sa bedaine de bière pour courir sans gêne. Lorsqu'il vit aperçut Godot il ne put s'empêcher de l'embrasser tant son soulagement était grand. Le bonhomme devait suer à grosses gouttes puisque Godot senti ses vêtements imprégnés d'humidité à son contact.

Dites patron, il est pas un peu vieux votre canard?

Le patron relâcha le canard en question et lâcha après l'avoir dévisagé:

Mais non, il n'est pas vieux... C'est juste un farfelu qui s'est teint les cheveux en blanc. Encore une de ces modes étranges d'acteurs. Bref ne faisons pas attendre le public.

Il lança un coup d'oeil à sa montre:
Ciel! nous n'avons même pas le temps de lui faire enfiler un costume!

Il aggripa ledit acteur et l'entraîna dans les coulisses. Arrivé devant un grand rideau rouge, il lacha prise et l'y abandonna:

Levé de rideau dans
3...
2...
1...

Le procureur saisi d'effroi par l'erreur qui venait d'être commise,ne pu se défaire de l'emprise du patron qui lui interdisait tout mouvement.
"Eh, mais attendez!"
Bien obligé de monter sur scène, c'est avec un calme des plus maladif qu'il se mit à entreprendre un long discours digne des plus odieux et de plus infâme discoureur:
"A côté du sucre, comme élément de prospérité coloniale et de bonne alimentation intérieure, se place le café, dont la production est restée une source de revenus considérables pour nos établissements d’outre-mer. J’ai plus d’une fois signalé dans la Revue l’intérêt qu’il y aurait à développer sur keikoku la consommation du sucre . Si des mesures administratives peuvent élargir les débouchés de notre industrie sucrière des Antilles et de Bourbon, il est cependant un autre moyen d’en favoriser les progrès : c’est d’encourager l’usage des boissons aromatiques et salutaires où le sucre entre comme ingrédient nécessaire. Le café, le thé, le chocolat ont à ce point de vue, outre leur incontestable utilité hygiénique, une véritable importance économique. En même temps que l’emploi de ces précieux toniques profite à la santé générale, il assure à nos colonies un autre genre d’avantages en activant leur production industrielle et en resserrant leurs liens avec la métropole."
Le public contesta immédiatement.Le procureur ,hué,tire sa révérence et se réfugie immédiatement dans les coulisses,laissant une longue trainée de jus de patates mutantes derrière lui.
"J'espère que vous daignerait m'excuser cher directeur,car il est à considérer l'audace qui fut mienne:celle d'entreprendre un si passionnant discours sur le sucre et son rôle capital dans le café.Mais j'ignorais a quel public je m'adressais,un public de philistins,de cul-terreux qui n'a que faire du pathos qui déborde de ma voix à l'évocation d'un sujet bien trop artistique pour eux.
Mais il faudrait peut être aussi remettre en cause la scène elle même,que mes pas ont foulé d'une démarche téméraire,où ma voix a su résonner de manière inspirante!Oui monsieur le directeur,c'est votre théâtre que je remets en cause!Le plan de la scène ne pas conçu à mon goût.Tantôt l'éclairage est trop élevé,tantôt il ne l'est pas;et le plancher,avez-vous pensez au plancher?Il grince mon ami.C'est avec un hurlement des plus strident,qui stria mon discours le rendant ainsi non-intelligible pour les oreilles de mes auditeurs.La faute ne me revient donc pas.Maintenant en lui tendant la main mon dût misérable!"

Le procureur ,epris de rage, se saisit du vil et grossier personnage dont la non-chalance d'esprit en blessa plus d'un.Il l'empoigna par le cou,cherchant avant toute chose, à l'effrayer.

Que cherche tu vieil homme ? Mon inimité par dessus toute chose?Je dois avouer désormais, que ma tâche au sein du théâtre n'était que fortuite et désinteresée.Ma renomée seule, prise mon interêt.Il y aura un jour où le grand godot connaitra sa réelle splendeur dans le monde évidé du théâtre, évidé de véritable talent.En attendant n'attends pas de moi, que je m'occupe de
ta sale besogne.Tu as des hommes et des femmes que tu emplois pour ça.Estime toi heureux que je ne porte pas plainte en ton encontre.Je suis procureur et la charge qui te sera inculper sera suffisante à te mettre en faillite .A défaut de ne pouvoir t'apporter soutien au sein du théâtre érotique(que veux tu Melba s'occupe seuleument de la maison des roses et non du théâtre ), laisse moi te dire que je ne tolérais plus aucun écart de conduite.Maintenant,tu m'excuseras,le café se refroidit et n"attend pas(Etça rime.Quel génie), adieu!

Et le procureur se retira sans même attendre une réponse. (faut bien qu'il parte)